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Publié le Août 20, 2007 - 12:34 AM
Vivre ensemble8/11/05 RENCONTRE INTERRELIGIEUSE aux Sables d’Olonne


Transmission des valeurs :JUDAÏSME


Je voudrais commencer mon exposé par une parenthèse, pour montrer que ni pour moi, ni pour mes amis ici présents, il ne s’agit de prétendre détenir la seule et unique vérité, pour montrer que de toute évidence, nous avons un fond de discours commun. Je vais donc vous citer un texte de Josy Eisenberg, Rabbin bien connu de la télévision, qui s’intitule :

Petit David deviendra grand :
« Tu as une maman et un papa, sûrement... Tu as aussi, peut-être, un frère, une soeur.
Vous avez le même papa et la même maman. Mais toi, ton frère, ta soeur, vous n'êtes pas tout à fait semblables.
Chacun aime son papa et sa maman à sa façon, chacun essaie de leur faire plaisir à sa manière.
Pour Dieu, vois-tu, nous sommes tous ses enfants. Mais chacun lui parle avec les mots qui sont les siens.
Avoir une religion, c'est parler à Dieu avec certains mots et certains gestes, qui ne sont pas les mêmes que ceux de tes frères et de tes soeurs.
Tous les hommes forment une vaste famille.
Et pour qu'une famille soit heureuse, il faut que chacun apprenne à écouter et à comprendre les mots des autres.
Ecoute comment le petit David connaît Dieu. Et le petit David, lui, te prêtera son coeur et son oreille pour entendre ta parole. »

C’était mon message personnel de paix. Voici maintenant mon exposé sur « la transmission des valeurs ».
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En hébreu ‘Hinou’h (éducation) et ‘Hanoucca (inauguration) ont la même racine, ce qui signifie que l’éducation doit être ressentie comme une inauguration constante : c’est un don d’énergie et de lumière que l’enfant emmagasine et qu’il mettra à profit le moment venu.

Un Rabbin du célèbre mouvement Loubavitch souligne que l’éducation de l’enfant commence très tôt, même avant sa conception, à travers l’observance, par le couple, des lois de pureté familiale.

Il souligne le fait que l’éducation d’un jeune enfant est comparable à la plantation d’une semence. Mais il ne s’agit pas de la culture facile d’une simple plante. Cela correspond plutôt à élever des arbres fruitiers potentiels, qui produiront générations sur générations de leur propre espèce.


De plus, une jeune plante ou une semence durant son processus de croissance requiert beaucoup d’attention. Un petit supplément d’attention à un stade précoce a un effet démultiplié dans le produit final.

J’ai organisé mon exposé en deux points :

1)La transmission de valeurs « de base », qui selon moi sont fondées sur une logique humaine et humaniste et qui ne sont pas l’apanage d’une seule religion mais auxquelles, bien entendu, le judaïsme adhère pleinement.
2)La transmission de valeurs propres au judaïsme et à l’identité juive et qui vont être véhiculées sur des « outils » et des approches particulières.

1)Les valeurs « de base » :

Les parents se doivent de commencer l’éducation de leurs enfants, pour ainsi dire, dès leur naissance. Ils doivent pour cela considérer que l'enfant est un être en soi, et non une extension de son père ou de sa mère. L'enfant ne vient pas au monde pour satisfaire un besoin des parents, ni pour réaliser les rêves de son père ou les souhaits de sa mère. Il naît sous la responsabilité de ses parents qui ont pour devoir de l’accompagner le mieux possible jusqu’à l’âge adulte, et le plus longtemps possible dans sa vie.
C’est donc aux parents, en premier lieu, que revient la charge de transmettre ces valeurs « de base » que j’évoquais tout à l’heure. Celles-ci reposent, pourrait-on dire, sur les cinq des Dix Commandements qui concernent les relations entre les hommes, c’est-à-dire sur des notions essentielles de bonne intelligence. La plus grande de ces valeurs est certainement le respect. Respect de soi et respect d’autrui : de ses parents d’abord, de ses enfants ensuite et de tout être humain, mais aussi de tout animal et de toute chose. Respect dans ses actes, mais aussi dans ses paroles et dans ses pensées. C'est le respect qui fonde l'harmonie de l'humanité dans sa diversité. Et sans doute ce respect commence-t-il tout simplement par une des premières choses que les parents apprennent à leurs enfants : la politesse, qui est le principe de base de tout contact entre les êtres humains.
Puis, petit à petit, l’enfant va acquérir d’autres qualités comme l’humilité et la modestie, que l’on peut difficilement dissocier. Ses parents vont lui faire ressentir qu'il est remarquable, adroit, talentueux, etc., mais ils vont aussi lui apprendre qu’il ne doit ni s’enorgueillir ni tirer vanité de ces qualités qui sont des cadeaux « du ciel ». Il est légitime de se réjouir de sa propre réussite ou de celle de ses enfants, mais il faut penser que c’est une chance et non une arme pour « écraser » les autres. Il faut également savoir reconnaître que chacun a des qualités, même si tout le monde n’a pas les mêmes.
Une autre grande valeur défendue par une éducation saine est la tolérance, qui est d’ailleurs le prolongement de l’humilité et de la modestie. La tolérance est une vertu, une puissance, le courage de l'homme assuré en lui-même et dont les failles maîtrisées ne craignent pas la proximité de l'autre et du dissemblable. Cette altérité n'est perçue comme dangereuse que par ceux-là seuls qui, trop incertains d'eux-mêmes, ne peuvent tolérer la différence en autrui. Tolérer est donc une force en soi, pour soi. C'est accepter ce que l'on pourrait condamner, c'est laisser à autrui la jouissance de son libre-arbitre et les convictions qui sont les siennes. C'est aussi peut-être abdiquer une partie de son pouvoir et de sa capacité à la colère… Par ailleurs, le judaïsme condamne le sentiment de colère. Il prône activement la maîtrise de soi et surtout le refus de céder à la colère, qui est toujours une mauvaise conseillère.
Enfin, dans les valeurs universelles, je voudrais évoquer rapidement la capacité à admettre quand on s’est trompé, à accepter que l’on puisse faire des erreurs et à reconnaître celles-ci. Ce n’est qu’ainsi que l’enfant pourra avancer et progresser. Mais j’y reviendrai dans un instant car cette notion prend une dimension particulière dans le judaïsme.

2) Les valeurs propres au judaïsme et les « outils » qui vont les véhiculer :


Bien entendu, comme je l’ai déjà dit tout à l’heure, les valeurs que je viens de citer sont largement liées à la pratique du judaïsme. Mais les voies que celui-ci utilise peuvent en faire leur singularité.
L’élément primordial de la transmission des valeurs, que certains considèrent d’ailleurs comme extrémiste, est la vision juive du lien parent-enfant, qui est une relation pleine de chaleur et de proximité, car c'est ce qui véhicule le plus efficacement la transmission de nos traditions, de nos valeurs et de nos lois.
Le Talmud, c'est-à-dire le commentaire de la Torah (j’y reviendrai tout à l’heure), nous enseigne que la transmission, sans laquelle notre religion manquerait de pérennité, plonge ses racines dans la joie et l'amour de ceux qui la pratiquent.
Oui, la Tora exige que l'enfant respecte ses parents, certes ; mais les parents pleins de sagesse savent qu'un respect contraint n'est pas un respect ; il est vide de sa substance la plus précieuse. Le vrai respect résulte de l'intériorité ; c'est un sentiment qui se développe dans un climat d'amour, d'accord et de joie.
Il nous appartient donc d'aider nos enfants à nous respecter, en étant des parents méritants ce respect, en leur montrant une existence dont nous puissions être fiers, existence que nous leur transmettons grâce à une atmosphère pleine de profondeur, d'amour, de spiritualité et de joie. Il faut surtout que nous commencions d'abord par respecter nos enfants. Soyons pour nos enfants un modèle de respect, par la manière dont nous le respectons et dont nous respectons notre conjoint, les gens que nous côtoyons, ceux qui sont différents de nous ; et n'oublions pas de bien montrer que nous nous respectons aussi.
Vous le voyez donc, la transmission des valeurs juives repose avant tout sur l’exemple et accorde un rôle primordial au foyer, lieu de transmission et de vie religieuse. Et même si la partie transmise par la mère est plus importante, le père a aussi des devoirs d’éducation envers ses enfants, notamment envers les garçons.
La première référence du judaïsme est qu’il est la religion de l'unité : le monde a été créé par un D.ieu unique, auquel nul ne peut être comparé. Il ne ressemble à rien de ce que les hommes peuvent imaginer. Il ne pourra donc pas être représenté par des images et à plus forte raison, il ne prendra pas forme humaine.
Dans le judaïsme, Dieu et les hommes doivent, ensemble, faire progresser l'humanité, pour la rendre heureuse et bonne. Programme qui sera totalement réalisé quand viendra le Messie, libérateur de tous les hommes, annoncé et précédé par le Prophète Elie.
En attendant, le monde doit être régi par trois valeurs essentielles, trois actes indispensables dans la vie de tout juif : la « téchouvah », ou retour sur soi, que j’ai déjà évoqué précédemment sous une forme différente ; la « tsédakah », ou charité, et la « téfilah », ou prière.
La « téchouvah », que l’on pourrait traduire approximativement par « repentir », contient l’idée de retour, d’un retour sur ses actes et sur soi-même. Il s’agit principalement de mieux nous situer par rapport au rôle que nous avons à accomplir en tant que Juif à travers la ré-évaluation de nos relations avec Dieu, avec les autres et avec nous-mêmes, et même de la perception que nous avons de nous-mêmes, ce qui rejoint l’idée d’humilité. L’être humain a toujours la possibilité de regretter ses fautes et de « faire téchouvah ». Il n’est jamais trop tard pour rectifier le tir et décider d’agir différemment. Dans la tradition juive, l’être humain a le pouvoir de procéder à son introspection et d’opérer le retour sur soi et vers Dieu à n’importe quel moment de sa vie. Le pardon lui sera toujours accordé.
La « tsédakah », que l’on peut traduire par « charité », est une action sociale d’entraide qui doit s’appliquer non seulement au sein de la communauté juive, mais également à l’égard de toute la société. L’acte de tsédakah comprend, dans son essence, le principe même de justice, par lequel on participe au rétablissement d’un certain ordre dans le monde. Ce n’est donc pas un mouvement de pitié envers son prochain. Lorsqu’il fait la tsédakah, le Juif accomplit un acte de justice pure. Il ne s’agit pas d’aider l’autre avec condescendance, mais au contraire de le faire avec humilité. La manière de l’aider aura autant d’importance que l’aide apportée.
Enfin, la « téfilah », c’est-à-dire la prière. Celle-ci, comme on l’a vu la dernière fois, n’est pas seulement, dans la tradition juive, une série de demandes, de supplications et de louanges ; elle correspond à une réflexion profonde, fondée sur un examen de conscience. La racine hébraïque de ce mot signifie « s’auto-juger » et pas seulement prier. Au cours de la téfilah, le Juif doit réussir à s’élever peu à peu, au point de parvenir à un véritable dialogue avec son créateur, sans avoir recours à son intermédiaire.
Je ne peux pas parler des valeurs juives sans évoquer les règles de la Cacheroute (cacher voulant dire « conforme, licite »), c’est-à-dire des lois de la pureté alimentaire. Bien sûr, il serait trop long d’en donner les détails, mais le principe de base est qu’une certaine pureté du corps, à travers le contrôle, la surveillance et la pureté des aliments dont nous le nourrissons, rapproche d’une pureté plus spirituelle. Par ailleurs, le judaïsme s’appuie sur de nombreuses règles de pureté dans plusieurs domaines, individuels, familiaux et sociaux.
La transmission des valeurs juives se fait de deux façons : j’ai déjà évoqué la transmission par les parents, auxquels j’aurais pu joindre les enseignants, à travers l’exemple et la discussion ; il me reste à mentionner celle qui se fait par les nombreux écrits dont bénéficie le peuple juif.
Pour le judaïsme, la construction de l'individu et de la société passe par la lecture, l'étude et l'interprétation. Ainsi, le rapport au livre n'est pas seulement un accident de l'existence mais une des conditions sine qua non de la possibilité même de la vie. Parmi les 613 commandements du Juif, le dernier, l'ultime, est justement l'obligation pour chaque homme et pour chaque femme d'écrire un livre - la Torah ou ses commentaires, ou, de façon dérivée, toute autre forme d'écriture, poésie, roman, essai.

Quand on entend parler de judaïsme, souvent reviennent les termes de Torah, de Talmud, de Kabbale, de Midrach (commentaire sous forme d’histoire), et d’autres encore. Ces termes désignent des livres et des catégories de textes et de pensées différents, dans lesquels est expliqué le judaïsme.

"Le peuple du Livre" est une expression célèbre. On l'applique souvent au peuple juif mais ce n'est pas une expression tout à fait exacte. Le peuple juif n'est pas "le peuple du Livre" mais "le peuple des livres" ou, selon une formule d'Armand Abécassis, "le peuple de l'interprétation du livre". Il faut en effet insister sur ce point, le judaïsme n'a pas pour base qu'un seul livre car, à côté de la Bible, il en existe un autre, le Talmud qui instruit par une lecture éclairée et interprétée de la Bible, que l’on appelle aussi la Torah.

Ainsi donc, le judaïsme repose sur deux enseignements : un enseignement écrit , la Bible ouTorah, composée des cinq livres du Pentateuque complétés par des textes hagiographes ; et un enseignement oral, représenté notamment par le Talmud (dont le premier sens est « l’étude »), lui-même organisé en deux parties : la Mishna, qui rassemble les lois bibliques, et la Guémara, qui qui en fait les commentaires. Le Talmud est également complété par ce que nous appelons « la Halakha », c’est-à-dire les réflexions sur la constitution et la construction des lois et les décisions prises par les rabbins selon les situations et l’évolution de la vie.

Je ne voudrais pas monopoliser la parole trop longtemps, mais je voudrais quand même au moins citer une grande référence dans les écrits abordant la notion de valeurs juives : Maïmonide. Ses treize articles de foi définissent ce dont il faut avoir conscience et ce qu’il faut accepter pour être considéré comme un Juif pratiquant. Selon ce penseur, leur acceptation définit l’exigence minimale nécessaire pour se rattacher au Tout-puissant et à Sa Torah en tant que membre du peuple d’Israël. Mais en même temps, il faut considérer que ces concepts généraux de l’existence du Créateur, de Ses ordres, d’une récompense et d’une punition sont communs à toutes les religions, et que ce sont seulement leurs détails qui établissent la spécificité de la religion juive.

Le dernier point que je vais simplement soulever sans le développer, est l’importance des rites et des fêtes juives qui sont loin de n’être que des jours de festivités et de repas copieux. En effet, ils nous ont été prescrits pour nous réjouir en famille et en communauté, pour nous souvenir des bienfaits de l'Eternel, et nous ressourcer physiquement, moralement et spirituellement. Les repas, la prière et l'étude auront ici une place centrale.
Je ne vais prendre qu’un seul exemple : Roch Hachanah, ou « jour de l’an » juif.
Littéralement Roch Hachana signifie « tête de l’année ». C’est donc le moment où les hommes doivent faire une pause, réfléchir, se reprendre en mains, pour préparer un avenir meilleur. Et cette fête entraîne trois choses :
• La réflexion sur le passé implique la notion de téchouvah (le retour sur soi).
• Une réflexion sur l’avenir par une prière pleine d’espoir.
• L’action en multipliant les actes d’entraide, tels que la tsédaka (la charité).
Selon notre capacité à réaliser ces actes indispensables, nous engageons notre avenir, exprimé à travers la décision divine qui nous juge et nous inscrit dans le « livre de la vie », pour une vie meilleure. Tout dépend bien entendu de nous, car selon notre attitude, nous construisons notre avenir, dont nous sommes les détenteurs responsables, en vertu du libre arbitre que nous a octroyé D.ieu.
Bien entendu, les valeurs juives reposent également sur les rites et la pratique qui rythment, ponctuellement ou quotidiennement, la vie de tout Juif.
Il me semble important d’aborder la notion de valeurs du judaïsme en citant quelques réflexions représentatives de la mentalité juive, que j’ai « pêchées » dans différents textes, dans différentes sources.

Livre du Zohar ( = de la Splendeur) :
« D.ieu se cache à l’esprit de l’homme, mais il se révèle à son cœur. »

Principes/Maximes des Pères :
« Est sage celui qui apprend de chaque homme.
Est fort celui qui maîtrise sa passion.
Est riche celui qui est content de son sort.
Est honoré par les hommes celui qui honore les hommes. »

« Ne juge pas ton prochain : tu ne sais pas ce que tu aurais fait à sa place. »

Le Talmud :
Pourquoi l’homme fut-il créé le dernier jour ?
Pour que, si l’orgueil le prend, on puisse lui dire : dans la création, même le moustique t’a précédé.
Sentences et Proverbes des Anciens Rabbins :
« Qui donne ne doit jamais s’en souvenir, qui reçoit ne doit jamais l’oublier. »


Proverbe juif :
« Quand le Messie viendra, guériront tous les malades et tous les infirmes …
sauf les imbéciles, car ils ne voudront pas. »

Maïmonide :
« Le libre-arbitre est accordé à tout être humain. Si l'un d'eux désire se tourner vers le bon chemin et la vertu, il a le pouvoir de le faire. Si un autre veut se tourner vers le mauvais chemin et être méchant, il en a la liberté... Ne laissez pas pénétrer dans votre esprit la notion, exprimée par des gentils stupides et la plupart des gens insensés, qu'au début de l'existence d'une personne, le Tout-Puissant décrète qu'elle est vertueuse ou méchante… »

Enfin, pour conclure, je vais vous lire un poème composé en 1929 par Edmond Fleg, écrivain juif et suisse.


Je suis juif


Pour moi, qui ai si longtemps cherché la preuve de l'existence de D.ieu, je l'ai trouvée dans l'existence d'Israël.
Je suis juif, parce que, né d'Israël, et l'ayant perdu, je l'ai senti revivre en moi, plus vivant que moi-même.
Je suis juif, parce que, né d'Israël, et l'ayant retrouvé, je veux qu'il vive après moi, plus vivant qu`en moi-même.
Je suis juif, parce que la foi d'Israël réclame, de mon cœur, toutes les abnégations.
Je suis juif, parce qu'en tous lieux où pleure une souffrance, le Juif pleure.
Je suis juif, parce qu'en tous temps où crie une désespérance, le Juif espère.
Je suis juif, parce que la parole d'Israël est la plus ancienne et la plus nouvelle.
Je suis juif, parce que la promesse d'Israël est la promesse universelle.
Je suis juif, parce que, pour Israël, le monde n'est pas achevé : les hommes l'achèvent.
Je suis juif, parce que, pour Israël, l'Homme n'est pas créé : les hommes le créent.
Je suis juif, parce qu'au-dessus des nations et d'Israël, Israël place l'Homme et son Unité.
Je suis juif, parce qu'au-dessus de l'Homme, image de la divine Unité, Israël place l'Unité divine, et sa divinité.
 
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