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Avec Sant'Egidio. Autour de la guerre en Ukraine.
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Frère Alois de Taizé : La prière comme source de paix. Cliquer.

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- Mardi 5 février 2021 : vidéo-conférence :Fondacio, La dimension spirituelle des enjeux actuels, regards croisés ; juif, catholique, musulmane"> Revoir la rencontre du 5 février.

Vidéo à revoir : Cultiver la paix avec Louis Massignon.

Voir tout les articles sur ce sujet.

Religions et conflitsLe Conseil d’Églises chrétiennes en France, très inquiet devant l’escalade des tensions géopolitiques aux frontières de l’Ukraine, porte dans la prière toute la population ukrainienne.


Il encourage toutes les Églises à manifester concrètement leur solidarité pour les populations affectées et à prier pour la paix et la fin immédiate du conflit, inspiré par les mots de saint Paul : « C’est le Christ, en effet, qui est notre paix : de ce qui était divisé, il a fait une unité. Dans sa chair, il a détruit le mur de séparation : la haine. » (Eph. 2, 14)


Alors que les chrétiens se préparent à entrer en carême avant la lumineuse fête de la Résurrection du Christ, dans un esprit d’humilité et de repentir, nous prions pour que la paix céleste soit restaurée sur la terre et que les violences prennent fin immédiatement.


Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort Conférence des évêques de France


Le pasteur François Clavairoly Fédération protestante de France


Le métropolite Dimitrios Assemblée des évêques orthodoxes de France

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Transmis le Fév 27, 2022 - 09:32 PM Envoyez cette article à un ami Format imprimable
Religions et conflits

Suite au communiqué de l'association « Les Imams de France » ( voir ci-contre ), Gérard LEROY, ancien secrétaire général de la CMRP, nous adresse le lien ci-dessous relatif aux exactions dont sont victimes plusieurs communautés religieuses en Afrique et au Moyen-Orient.
N'évoquez pas la Syrie ou l'Irak à la télévision... Il y a le Tour de France !

http://questionsenpartage.com/n%E2%80%99%C3%A9voquez-pas-syrie-l%E2%80%99irak-%C3%A0-t%C3%A9l%C3%A9vision-il-y-tour-france



Transmis le Août 07, 2014 - 05:25 PM Envoyez cette article à un ami Format imprimable
Religions et LaïcitéLes créationnistes ? -------------- par Foudil BENABADJI

Bonjour Monsieur Ruffier,
Dans le quotidien "Le Dauphiné Libéré", de dimanche 7 octobre, j'ai été agréablement surpris par votre coup de gueule : "La guerre aux créationnistes est déclarée". Parfois les médias interprètent magistralement nos pensées, et dans ce cas je voudrais réagir sur ce petit texte qui me paraît important du fait de l'actualité. "Il faut redonner le gout de la sciences et la place de la raison dans notre société". Nous savons tous ce qui se passe à Lyon, mais plus près encore, à Grenoble. Les gens savent-ils ce que sont les créationnistes ?
Le Conseil de l'Europe nous indique dans sa résolution du 04 oct. 2007, qu'actuellement les créationnistes, essentiellement d’obédience chrétienne ou musulmane, investissent de plus en plus dans l’enseignement. Il y a de quoi nous faire réfléchir. Le Collège de France est intervenu et a affirmé son opposition aux créationnistes. Ce courant est très fort, il a ses origines sur le continent nord-américain, et il existe actuellement chez nous, en France. Ces mouvements évangélistes et musulmans, en petites minorités certes, montrent un prosélytisme exacerbé. Ce qu'ils écrivent relèvent de la falsification. La montée en puissance de ce mouvement, l'endoctrinement des enfants et son impact sur notre société sont réels. Il s'agirait de mettre sous contrôle encore plus étroit le système d'éducation, et parallèlement inciter au rejet de la science, phénomène qu'ils exploitent cyniquement depuis un quart de siècle pour de petits profits politiques. Ce systéme de croyance est sans équivalent dans notre société ou plus du tiers de la population croit déjà que « les êtres vivants existent sous leur forme actuelle depuis le commencement des temps » et soutient l'idée d'interdire l'enseignement de la théorie de l'évolution pour la remplacer par le créationnisme.
Il est vrai que la culture générale, qui doit ouvrir à l’universel, c’est-à-dire à la connaissance de notre commune humanité dans ses différentes composantes, s’appauvrit considérablement lorsqu’elle se trouve amputée de la dimension religieuse. La prise en compte, chez nous en France, du Fait Religieux dans l’enseignement apporte des clés de lecture en ce domaine et réalise une ouverture des esprits par des rencontres constructives dans la découverte de l'histoire de la religion (ou encore : sciences des religions), et les richesses culturelles de l’autre. Mais des blocages, on ne sait d'où ils viennent, se manifestent aprement.
Face à la progression des fondamentalismes et des communautarismes, cet enseignement de type critique et rationnel représente un enjeu considérable. L’étude critique des textes, la prise en compte des genres littéraires, la critique historique des documents, permettent de prémunir les esprits à l’égard de la crédulité et des lectures simplistes.
La nécessité de cette prise en compte du Fait Religieux dans l’enseignement scolaire a été réaffirmée à plusieurs reprises depuis le rapport Debray. "Enseigner le Fait Religieux", cela renvoie à la dimension culturelle a indiqué Lionel Jospin en 1980. L’enseignement du fait religieux est nécessairement pluraliste puisqu'il traite des différentes religions - et non confessionnel : il aborde les religions en tant que faits de civilisation a déclaré Jack Lang en présentant ce rapport Debray. Alors, que font les politiques, qu'est-ce qu'on attend pour que les associations et les administrations reçoivent un grand coup de pousse et encourager les initiatives dans ce domaine précis.
En tant qu'aumônier dans les prisons de la Savoie, je considère que je suis dans un laboratoire. J'ai expérimenté le Fait Religieux. C'est un autre domaine dans lequel je peux apporter mon témoignage. (Il faudra aussi se prémunir de tous les discours, celui du fondamentaliste en particulier qui vous dira qu'il lutte contre la drogue et l'alcool, qu'il est un adepte de la laïcité et qu'il respecte les lois de la République .???..). Je voudrais aussi avoir l'occasion d'aborder le Niqab et la Burka qui se développent surtout parmi les converties..?..
Avec mes excuses d'avoir été trop long.

Foudil BENABADJI Aumônier musulman de la Pénitentiaire
Administrateur de la Conférence Mondiale des Religions pour la Paix.
Association UFCM / ICMF et UDEA 06 64 80 60 01
www.memoire-mediterranee.com.


Transmis le Oct 15, 2012 - 08:38 PM Envoyez cette article à un ami Format imprimable
Religions et conflitsRéactions à l'attaque dans la Cathédrale de Bagdad :

- Communiqué du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM)


- Homélie du Pape Benoît XVI, le jour de Toussaint (1er novembre 2010)


- Condamnation par le recteur de la Grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur


- Communiqué de Mgr Santier, Président du Conseil pour les relations inter-religieuses de la conférence des Evêques de France.


- Communiqué du comité interreligieux de la famille franciscaine.


- Communiqué du Rassemblement des musulmans de France.


- Réaction de M. Foudil Benabadji, président de l’Union des Familles de Culture Musulmane, Administrateur de la Conférence Mondiale des Religions pour la Paix- France.



De nombreuses autres réactions ont été reçues, en particulier de divers groupes de dialogue interreligieux en France.

Transmis le Nov 06, 2010 - 11:55 PM Envoyez cette article à un ami Format imprimable
Religions et conflits

LES BAHA'IS DE FRANCE

Communiqué

Iran :
Le procès des sept bahá'ís repoussé

Paris, le 17 août 2009 – Le procès des sept bahá’ís accusés d'espionnage et de blasphème en Iran a été repoussé au 18 octobre, à la demande de leurs avocats Me Hadi Elsmailzadeh et Me Mahnaz Parakand.

Ces deux avocats du Centre des droits de l'Homme de Téhéran ont dû prendre en charge la défense des sept accusés en urgence, alors que Me Abdolfattah Soltani, du Centre des droits de l'Homme de Téhéran, est lui même incarcéré depuis le mois de juin, et Me Shirin Ebadi, prix Nobel de la Paix, n'est pas rentrée en Iran depuis le début des troubles.

Les accusés sont cinq hommes et deux femmes. Les journaux proches du pouvoir les accusent d'«espionnage pour Israël, offense au caractère sacré de la religion, et propagande contre la République islamique». Les familles ont été oralement averties d'une charge supplémentaire : «propagation de la corruption sur terre» («Mofsed fel arz»). Ces charges sont passibles de la peine de mort.

Pour Amnesty International, qui a lancé une action urgente en leur faveur, ils sont des «prisonniers d’opinion, détenus uniquement en raison de leurs convictions et de leurs activités en faveur de la communauté baha’ie».

Les bahá'ís de France espèrent que ce nouveau développement traduise une réelle volonté de la part des autorités iraniennes de respecter les droits de la défense de ces sept prisonniers. Un signe encourageant en ce sens serait leur libération sous caution.

Une trentaine de bahá'ís sont aujourd'hui détenus en Iran, tous en raison de leurs seules convictions. Ils sont considérés comme des «infidèles non-protégés». Cette minorité religieuse –la première minorité non-musulmane du pays – est qualifiée d' «organisation illégale», et les journaux officiels la nomment le plus souvent «la perverse secte bahá'íe».
Contact : Silène Martino – Tél. 06 23 16 70 82 – silene.martino@gmail.com


Transmis le Août 18, 2009 - 07:49 PM Envoyez cette article à un ami Format imprimable
Religions et conflitsCommuniqué des bahá'ís de France - 13 août 2009



Iran



Les sept bahá'ís accusés d'espionnage jugés mardi, leur avocat incarcéré




Sept bahá'ís, détenus depuis plus d'un an à la section 209 de la prison d'Evine de Téhéran, qui encourent la peine de mort, doivent être jugés mardi prochain. Pourtant, au mépris des règles juridiques, leurs avocats ne pourront pas les défendre : Me Abdolfattah Soltani, du Centre des droits de l'Homme de Téhéran (fermé par les autorités en décembre dernier), est lui même incarcéré depuis le 16 juin, et Me Shirin Ebadi, prix Nobel de la Paix, n'est pas rentrée en Iran depuis le début des troubles.



Semblant ignorer l'incarcération de Me Soltani, les autorités judiciaires iraniennes lui ont adressé un courrier lui demandant de se présenter au procès de ses clients le 18 août à 9 heures.



Les accusés sont cinq hommes et deux femmes, âgés de 37 à 76 ans. On les appelle les «Yaran», les «amis» : ils étaient les administrateurs de la communauté bahá'íe d'Iran, un groupe ad hoc constitué en l'absence de structures élues, dissoutes par le régime après la Révolution de 1979.



Les journaux officiels iraniens indiquent que les «Yaran» sont accusés d'«espionnage pour Israël, offense au caractère sacré de la religion, et propagande contre la République islamique». Les familles ont été oralement averties d'une charge supplémentaire : «propagation de la corruption sur terre» («Mofsed fel arz»). Ces charges, bien entendu infondées, sont passibles de la peine de mort. Me Shirin Ebadi, qui avait accepté de défendre les sept accusés malgré les menaces et les intimidations, n'a jamais pu les rencontrer.



Pour Amnesty International, qui a lancé une action urgente en leur faveur, les sept «Yaran», ainsi que leur avocat, sont des «prisonniers de conscience».



Une trentaine de bahá'ís sont aujourd'hui détenus en Iran, tous en raison de leurs seules convictions. Depuis trente ans, ils sont considérés comme des«infidèles non protégés». Cette minorité religieuse -la première du pays, si on excepte les musulmans sunnites- est qualifiée d' «organisation illégale», et les journaux officiels la nomment le plus souvent «la perverse secte bahá'íe».



Les bahá'ís, déjà persécutés à des degrés divers sous le précédent régime, vivent en sous-citoyens dans leur pays depuis l'avènement de la République islamique en 1979. Ils sont privés d'études supérieures, et d'accès à la fonction publique. Il suffit d'être bahá'í pour voir ses biens confisqués, être privé de retraite, interdit de prêt bancaire, ou licencié. A l'école on encourage les enseignants à humilier en public les enfants bahá'ís. Des centaines de cimetières bahá'ís ont été profanés et rasés. Les citoyens qui s'attaquent aux bahá'ís ne sont pas inquiétés.



Plus de 200 bahá'ís, dont deux mineurs, ont été exécutés par le régime depuis 1979.





contact :

presse@bahai.fr

Silène ALMERAS MARTINO - tel. portable 06 23 16 70 82

Foad SABERAN - saberan@orange.fr


Transmis le Août 13, 2009 - 11:15 PM Envoyez cette article à un ami Format imprimable
Religions et conflitsIsraël-Palestine 17 mai 2009
Par Laurent Klein


Réfléchir aux perspectives de sortie de crise en Terre Sainte depuis Paris est un drôle d’exercice ! Comment, lorsque l’on n’a aucune influence politique, aider à résoudre ce conflit ? Quelle contribution apporter pour aider Israéliens et Palestiniens à sortir de l’ornière ?
Pour celui qui n’est pas indifférent à ce sujet, il me semble que la priorité est de se demander : « Que sais-je faire qui me permette d’œuvrer dans le sens de la paix ? » Et œuvrer dans le sens de la paix implique un engagement pour les deux parties en souffrance, Israéliens et Palestiniens. Bien sûr, chacun peut avoir en son cœur un faible en faveur de l’un des deux peuples. Bien sûr, par moments, chacun peut ressentir un grand découragement et se laisser aller à un soutien unilatéral. Néanmoins, il ne faut pas perdre de vue qu’une solution juste ne pourra être acquise qu’au prix de renoncements des deux protagonistes, et ceci au bénéfice de ces mêmes deux protagonistes.


Transmis le Juin 12, 2009 - 12:21 AM Suite du texte (11661 octets de plus) Envoyez cette article à un ami Format imprimable
WCRP - International

WCRP - Déclaration sur l’essai nucléaire nord-coréen
28 mai 2009

Dr. William F. Vendley, secrétaire général


Le récent essai nucléaire de la Corée du Nord préoccupe gravement les croyants et toutes les personnes de bonne volonté dans le monde entier.

Les armes nucléaires sont essentiellement destructrices de la vie humaine et de l’écosystème mondial dont toute vie dépend. L’argument de la religion quant à leur immoralité foncière va de soi. Les diverses traditions religieuses reconnaissent, chacune à sa manière, que la vie trouve son origine ultime dans une source divine. Il s’ensuit que pour les hommes et les femmes de religion, détruire volontairement la vie humaine et l’écosystème qui la rend possible est attaquer violemment leur origine divine. L’armement nucléaire est immoral en soi car il menace la vie elle-même.

Pour empêcher que les armes nucléaires se répandent, le monde doit les rejeter universellement. Cela signifie qu’aucun nouvel Etat ne doit s’en doter, et que ceux qui les possèdent doivent collaborer pour en réduire les stocks et finalement les éliminer.

Les fidèles de différentes religions dans le monde appellent les responsables de la Corée du Nord, des Etats possédant l’arme nucléaire et des autres parties en cause à coopérer en vue de résoudre toutes les questions que pose l’application par la Corée du Nord du traité sur l’interdiction des essais nucléaires.

Depuis quarante ans, le Conseil mondial de Religions pour la Paix milite pour un monde libéré de l’arme nucléaire en affirmant : « Nous reconnaissons le devoir sacré de promouvoir et de préserver la plénitude de la vie, et nous prions pour que soient donnés la sagesse et le courage d’en finir avec ces instruments de destruction totale. »

Il y a deux semaines, Religions pour la Paix a participé aux Nations Unies à New York aux réunions préparatoires positives et constructives tenues dans le cadre du traité de non-prolifération. L’essai nucléaire récent en Corée du Nord souligne que ces efforts sont plus urgents et plus nécessaires que jamais.


Transmis le Juin 02, 2009 - 02:55 PM Envoyez cette article à un ami Format imprimable
Vivre ensemble
MEDITATION LAÏQUE / ENRICHIS PAR LA DIVERSITE
Par Kudrat Singh

On donne souvent aux nouveaux venus à la méditation l'instructions suivante que la tradition populaire attribue par ailleurs au Bouddha : "Ajuste ta pratique comme tu tends les cordes de ta cièle ! Pas assez, elles ne joueront pas; trop, elles casseront !"

Transmis le Avr 28, 2009 - 08:43 PM Suite du texte (3195 octets de plus) Envoyez cette article à un ami Format imprimable
Religions et conflits


Communique from Israeli and Palestinian Youth

EMERGENCY CONSULTATION
OF ISRAELI AND PALESTINIAN RELIGIOUS YOUTH
COMMUNIQUÉ
21 JANUARY 2009 | PARIS, FRANCE



Four Israeli and four Palestinian youth leaders—Christian, Jewish, and Muslim—from East and West Jerusalem, gathered in Paris to discuss the current challenges, discern shared concerns and develop common action. The consultation was organized by Religions for Peace, the world’s largest and most representative multi-religious coalition.

The consultation began with reflections on the impact of the war in Gaza and Southern Israel. Participants engaged in honest and open exchange of their personal sentiments, pain, fear, and hope.

On the second day, Israelis and Palestinians first met separately to discuss their respective challenges and concerns, followed by a joint session in which contentious issues, including root causes of the present conflict, were raised in a spirit of honesty and trust. There were painful moments when participants found fundamental differences in their respective understandings of the causes of the current conflict. Despite such difficulties, participants kept their courage and commitment to dialogue and listened to different perspectives.

The consultation was supported by Religions for Peace Global Youth Network members on six continents through prayer and simultaneous actions. Among many actions in solidarity were the presentation by a youth delegation from Religions for Peace Japan of 1,600 messages of peace and support from Japanese religious youth leaders, and the European Interfaith Youth Network’s initiatives in support of Israeli and Palestinian youth. The participants felt enriched and inspired by such insights from an international context, which contributed to the mutual learning experience. Participants also appreciated the warm and generous welcome provided by the Religions for Peace French chapter.

The Israeli and Palestinian youth leaders expressed their commitment to continue dialogue around shared concerns and to develop a plan of action in Jerusalem through broadening the circle of dialogue between the two peoples.




Transmis le Avr 28, 2009 - 12:23 AM Envoyez cette article à un ami Format imprimable
Religions et conflitsDéclaration du Secrétaire général
Protéger les innocents au Sri Lanka

20 avril 2009


Cent cinquante mille civiles sont en sérieux danger, pris au piège entre les militaires gouvernementaux et les forces des Tigres de la Libération de l’Eelam Tamil, sur une étroite bande de terre au Sri Lanka. Les lieux où ils vivent sont bombardées par l’armée sri-lankaise, et les Tigres tamoul se servent d’eux comme de boucliers humains.

Des photos aériennes prises ce matin montrent des milliers de gens s’efforçant de quitter la zone des combats tandis que des dizaines de milliers restent sur place. Le Groupe international des crises et d’autres organisations dignes de foi font savoir que les populations encore prises au piège souffrent d’une grave pénurie d’eau, de denrées alimentaires et de soins médicaux.

Le gouvernement et les Tigres tamoul sont responsables de la protection des civils innocents. Deux mesures d’urgence doivent être prises.

Le gouvernement sri-lankais doit stopper son offensive et accepter une trêve humanitaire sous le contrôle des Nations unies et du Comité international de la Croix-Rouge pour rendre possibles les secours et la mise en place d’un corridor humanitaire permettant aux civils innocents d’évacuer les lieux. Les Tigres tamoul doivent immédiatement permettre aux civils de quitter la zone et cesser les recrutements forcés. Le droit humanitaire international doit être respecté par les deux parties. Le fait que l’une d’elles ne l’observe pas ne donne pas à l’autre le droit de nuire aux innocents ni de ne pas les protéger.

Le Conseil de sécurité des Nations unies, d’autres organisations internationales et les pays en relations avec le Sri Lanka doivent faire usage d’urgence de tous les moyens à leur disposition pour assurer la protection des innocents.

Religions pour la Paix Sri Lanka travaille avec des responsables des communautés bouddhiste, hindouiste, chrétienne et musulmane pour soutenir leur coopération en vue de la paix. Ces communautés ont un héritage moral très fort et des membres qui peuvent aider à construire un climat de paix après qu’on se sera occupé de cette crise humanitaire.

Dr. William F. Vendley
Secrétaire Général


Transmis le Avr 21, 2009 - 12:48 AM Envoyez cette article à un ami Format imprimable
Religions et conflitsContact:
Ms. Andrea Louie, Religions for Peace
New York, USA
Tel: (+1) 212-687-2163
alouie@wcrp.org

Communiqué de presse.


Le Conseil de Religions pour la Paix du Proche Orient et de l’Afrique du Nord
demande que le processus de paix en Terre Sainte prenne un vigoureux nouveau départ.

Le Conseil adresse cet appel aux chefs d’Etat, aux Nations Unies, à la Ligue arabe, et à l’Organisation des Etats islamiques—


(New York, 1er avril 2009)— Le Conseil de Religions pour la Paix pour le Proche Orient et l’Afrique du Nord, organe régional de l’organisation pluri-religieuse mondiale la plus grande et la plus représentative, a lancé aujourd’hui un appel à la reprise du processus de paix en Terre Sainte, y compris un encouragement à l’engagement des hauts responsables religieux à la recherche de la paix, l’octroi d’une aide humanitaire à Gaza, le respect des élections démocratiques dans la région et la sauvegarde de Jérusalem comme ville sainte accessible à tous les croyants.
Vingt membres du Conseil de Religions pour la Paix pour le Proche Orient et l’Afrique du Nord – musulmans, chrétiens et juifs – se sont réunis à Istanbul les 2 et 3 avril. Ils ont prié le Dr. William F. Vendley, secrétaire général de Religions pour la Paix de faire parvenir cet appel dans une lettre adressée au nom du Conseil aux Nations Unies, aux Quatuor sur le Proche Orient dans le cadre des Nations Unies, à la Ligue arabe, à l’Organisation des Etats islamiques, à S. M. le roi Abdullah d’Arabie saoudite, gardien des deux mosquées sacrées, et au président des Etats Unis Barack Hussein Obama.
« Nous partageons votre profond souci de la paix en Terre Sainte » ont déclaré les responsables religieux. « Nous avons en horreur les grandes souffrances de tant d’innocents dans nos pays. La violence et les destructions terribles de la guerre récente à Gaza rendent urgent notre désir de travailler ensemble à établir une paix réelle fondée sur la justice et le droit international, capable d’assurer la sécurité à tous. »
Dans leur lettre, ces hautes personnalités religieuses pressent les responsables politiques d’aider à ce que :

1 – « le processus de paix prenne un vigoureux nouveau départ. En particulier, nous [les responsables religieux] avons pris note des efforts que représente l’initiative de paix arabe, de ceux du Quatuor sur le Proche Orient des Nations Unies et des possibilités qu’ouvre la nouvelle Administration des Etats Unis. Toutes les voies doivent être utilisées pour que reprenne un processus de paix entièrement sérieux et soutenu.

2 – « les responsables religieux s’engagent dans la recherche de la paix. Nous sommes des responsables religieux, non des politiciens. Nous réclamons des efforts politiques audacieux et honnêtes conçus de manière à réaliser la paix dans la justice. Nous n’en sommes pas moins convaincus qu’il n’y aura pas de paix réelle sans un engagement adéquat des leaders religieux de Terre Sainte. Nous demandons à être engagés de manière appropriée, et consultés formellement sur les questions relatives à la religion, aux lieux saints et à la liberté du culte.

3 – « les besoins humanitaires de la population de Gaza soient traités d’urgence et le siège levé. Nous demandons que l’aide nécessaire de façon critique soit fournie immédiatement et que la reconstruction commence sans délai.

4 – « les élections démocratiques et les processus politiques internes soient respectés. Nous estimons que les processus démocratiques dans la région doivent être respectés et reconnus par toutes les parties et par la communauté internationale.

5 – « que soit préservé le statut de Jérusalem comme une ville sainte accessible à tous les croyants, particulièrement ceux qui vient en Terre Sainte. Le statut politique définitif de Jérusalem devra être décidé en conformité des dispositions du droit international et des résolutions pertinentes des Nations Unies.
« Nous avons adopté la notion de "sécurité partagée" qui témoigne du fait que la sécurité et le bien-être à la fois des Israéliens et des Palestiniens sont dans un rapport étroit et réciproque » ont dit les responsables religieux. « Il faut que soit initié un processus de paix soutenu, fondé sur le droit international, qui mettra un terme à l’occupation et établira une paix juste, garantissant la sécurité et l’épanouissement à la fois des Palestiniens et des Israéliens. »
Le Conseil de Religions pour la Paix pour le Proche Orient et l’Afrique du Nord rassemble des responsables religieux de haut niveau qui représentent les principales communautés de croyants de la région et qui se sont engagés à travailler ensemble par le dialogue et par l’action à la paix avec la justice dans cette partie du monde.

Religions for Peace is the world’s largest and most representative multi-religious coalition advancing common action for peace since 1970. Headquartered in New York and accredited to the United Nations, Religions for Peace works through affiliated inter-religious councils in 70 countries in six continents.



Transmis le Avr 14, 2009 - 11:53 PM Envoyez cette article à un ami Format imprimable
Vivre ensemblePour information :
Engagement de religieux à un travail en commun pour servir les intérêts des plus démunis...

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In a letter issued in advance of the G20 meeting in London, political
leaders are called upon to consider the moral issues at the root of
the current financial crisis, and to pay special attention to the
needs of poor, marginalised and vulnerable people: "to forget their
needs would be to compound regrettable past failures with needless
future injustices".

Attention is drawn to promises made by the international community in
"easier times - which now risk being -postponed by the pressing concern
to rectify market failures ".

"Even in these difficult times we strongly urge the leaders of the G20
to hold fast to the commitments they have made to the world's poorest
people," says the statement.

Recognising that people "who have lost jobs, savings, or homes, are in
need of immediate help" the statement stresses the need for the G20 to
fulfill its promises to the poor, citing World Bank figures that "53
million more people could fall into absolute poverty " as a result of
the world financial crisis, the faith leaders" hope was that "poorer
countries would be allowed to trade their way to prosperity".

The text of the letter reads:

"We write as religious leaders who share a belief in God and the
dignity of human life. We wish to acknowledge with realism and
humility the severity of the current economic crisis and the sheer
complexity of the global and local challenge faced by political
leaders. We pray for the leaders of the G20 as they prepare to meet in
London this week. They, and we, have a crucial role to play in
recovering that lost sense of balance between the requirements of
market mechanisms that help deliver increased prosperity, and the
moral requirement to safeguard human dignity, regardless of economic
or social category.

Many people are suffering as a result of the economic crisis. The
World Bank estimates that 53 million more people could fall into
absolute poverty as a result of the crisis. The likelihood is that
more will face significant hardship before it comes to an end, and
those who are already poor suffer the most. Along with the leaders of
the G20 we all have a duty to look at the faces of the poor around the
world and to act with justice, to think with compassion, and to look
with hope to a sustainable vision of the future.

We wish therefore to draw attention to some of the promises made by
the international community in recent times - with our wholehearted
support - that risk being postponed by the pressing concern to rectify
market failures. We need to be properly conscious that all communities
include, and must pay special attention to the needs of, poor,
marginalised and vulnerable people. To forget their needs would be to
compound regrettable past failures with needless future injustices.

Some aspects of this crisis will require technical economic solutions.
However those solutions alone will not be enough to address all the
questions that we face. At the roots of this crisis lie important
moral issues.

We are concerned for people and the work they do. We believe there is
a need to consider the aspirations of both rich and poor; to examine
our own expectations and how realistic they are; and to root future
global patterns of work in our understanding of human dignity. We
recognize that people who have lost jobs, savings, or homes, or who
now live with the worry of what the future might bring are in need of
immediate help. Their hope is for sustainable employment and not
continuing job insecurity.

The international community has made important commitments to the
developing world. The Millennium Development Goals are of fundamental
importance and cannot now be forgotten. Even in these difficult times
we strongly urge the leaders of the G20 to hold fast to the
commitments they have made to the world's poorest people. We still
need to find ways to enable poorer countries to trade their way to
prosperity. We hold that promises made to the poor are especially
sacred.

When we spend now, we have to pay later. This also applies when we use
up the resources of the natural environment. Morally binding
commitments to cut carbon emissions and so to slow the devastating
effects of man-made climate change have been made in recent years.
They should not be forgotten or postponed. We call on the whole of the
international community to hold firm to commitments already made. Most
recognise that even more radical commitments will need to be agreed in
the near future.

The leaders of the G20 countries are concerned to recover stability in
the global economy. We support those efforts. And we pray that as they
deliberate they will be mindful of the need to protect the vulnerable
from unintended injustice and to respect the commitments they made in
easier times.

Dr Musharraf Hussain Azhari
Chief Imam and Executive Officer, Karimia Institute
Chair, Christian-Muslim Forum
Dr Mohammed Abdul Bari
Secretary General of the Muslim Council of Britain
Rabbi Dr Tony Bayfield
Head, Movement for Reform Judaism
Dr Girdhari Bhan
President, Vishwa Hindu Parishad (UK)
Mr Anil Bhanot
General Secretary, Hindu Council UK
Mr Steve Clifford
General Director, Evangelical Alliance
Mr Khurshid Drabu
Project Director, Mosques and Imams National Advisory Board, UK (MINAB)
Mr Henry Grunwald
President, Board of Deputies of British Jews
Bishop Nathan Hovhannisian
Primate, Armenian Orthodox Church of Great Britain
Mr Sanjay Jagatia
Secretary-General, National Council of Hindu Temples UK (NCHT)
The Most Revd Dr Idris Jones
Bishop of Glasgow and Galloway
Primus, Scottish Episcopal Church
Mr Ramesh Kallidai
General Secretary, Hindu Forum of Britain
Sayyed Nadeem Kazmi
Founder & Director, The Britslam Partnership.
Commissioner Elizabeth Matear
Moderator of the Free Churches Group
Ayatollah Sayyid Fazel Milani
Al-Khoei Foundation
Shaykh Ibrahim Mogra
Chairman, Religions for Peace, UK
The Most Revd Barry Morgan
Bishop of Llandaff,
Archbishop, The Church in Wales
His Eminence Cormac Cardinal Murphy-O'Connor
Archbishop of Westminster, President of the Catholic Bishops'
Conference of England and Wales
National Spiritual Assembly of the Bahá'ís of the UK
Mrs Ravinder Kaur Nijjar
Sikh Community, Scotland
His Eminence Keith Patrick Cardinal O'Brien
Archbishop of St Andrews and Edinburgh, President of the Scottish
Catholic Bishops' Conference
Mr Jitu Patel
Chairman, Baps Swaminarayan Sanstha
Rabbi Danny Rich
Chief Executive, Liberal Judaism
Dr Nawal Prinja and the Rt Revd Tom Butler
Sir Jonathan Sacks
Chief Rabbi of the United Hebrew Congregations of the Commonwealth
Venerable Bogoda Seelawimala Nayaka Thera
Sangha Nayaka of Great Britain
Head of the Sri Lankan Sangha Sabha of Great Britain
Head of the London Buddhist Vihara
The Most Revd & Rt Hon Dr. John Sentamu
The Archbishop of York
Dr Indarjit Singh, CBE
Director, Network of Sikh Organisations UK
Dr Natubhai Shah MBBS, PhD
Chair, Jain Network
Sir Sigmund Sternberg, KCSG
Co-Founder, Three Faiths Forum,
Senior Advisor, Community of Religious Leaders, World Economic Forum,
Patron, International Council of Christians and Jews,
Vice President, World Congress of Faiths
The Most Revd and Rt Hon Dr. Rowan Williams
The Archbishop of Canterbury

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Religions et conflitsCOMMUNAUTE INTERNATIONALE BAHÁ’IE

Bureau des Nations-Unies


866 United Nations Plaza, Suite120, NewYork, NY10017USA

Téléphone: 212-803-2500, Fax: 212-803-2566, Email: uno-nyc@bic.org



Le 4 mars 2009

Ayatollah Qorban-Ali Dorri-Najafabadi
Procureur général
République islamique d’Iran


Monsieur le Procureur.

Votre récente déclaration au sujet des affaires administratives des bahá’ís d’Iran a porté sur
la place publique des problèmes qui touchent à la sécurité et aux moyens d’existence des membres
de cette communauté mais qui ont aussi des implications graves quant au futur de chaque citoyen de
cette noble nation. Les réponses de la communauté bahá’ie iranienne à votre déclaration vous ont
certainement été communiquées. Les bahá’ís d’Iran se comptent par plusieurs centaines de milliers.
Les Yaran et les Khademin, ces petits groupes qui se sont occupés des besoins spirituels et sociaux
de leurs coreligionnaires, les premiers au niveau national et les seconds au niveau local, ont assuré
qu’ils étaient prêts à cesser leur fonctionnement collectif. Cette décision a été prise avec pour seule
motivation leur désir de démontrer, une fois encore, la bonne volonté que les bahá’ís ont
constamment montré envers le gouvernement de la République islamique d’Iran.

La Maison universelle de justice nous a assurés que l’arrêt de fonctionnement de ces
groupes ne doit pas être une cause d’inquiétude. Comme tous ceux qui observent avec impartialité
ces événements et qui connaissent l’histoire de cette religion, les millions de bahá’ís qui résident
dans pratiquement tous les pays du monde n’ont aucun doute que les bahá’ís d’Iran trouveront les
moyens de mettre en oeuvre la vie spirituelle de leur communauté comme ils l’ont fait pendant des
générations au cours des cent soixante-cinq ans de persécution qu’ils ont déjà connue. Toutefois, en
tant que représentants aux Nations-Unies des cent soixante-quinze assemblées spirituelles
nationales de par le monde, la gravité des accusations lancées contre les Yarans et les Khademin
nous oblige à porter à votre connaissance dans une lettre ouverte quelques points fondamentaux en
vous demandant de les examiner avec l’impartialité qu’ils méritent.

En référence à l’article 20 de la Constitution de la République islamique d’Iran qui traite des
droits des citoyens, ainsi qu’à l’article 23 qui traite de la liberté de croyance, vous avez affirmé :
« [Tout le monde] est libre d’adhérer à un principe ou à une croyance, mais l’exprimer ou le
proclamer dans le but de perturber les idées des autres, de manipuler, de simuler, de disséminer [des
idées] ou de tenter de toute autre manière de tromper et de troubler les gens, ne sera pas autorisé. »
Une telle affirmation est proprement incroyable. Tout le monde s’accorde à dire que de telles
affirmations ont été utilisées au cours des siècles par des régimes autoritaires pour justifier la
suppression arbitraire de la liberté de conscience et de croyance. Suggérer qu’il est possible de
séparer la conviction d’un individu de son expression en paroles ou en actes est un raisonnement
faussé. Pour en comprendre l’absurdité, il suffit de se demander quel serait le sens d’avoir une foi si
elle ne se manifestait pas consciemment dans notre relation aux autres. Nuancer l’argument en
impliquant que seules les expressions de croyances qui perturbent la pensée des autres sont

répréhensibles peut sembler raisonnable en première approche. Dans la réalité, toute action ou tout
commentaire peut être accusé d'être une cause de perturbation des pensées des autres et ainsi les
autorités s'arrogent le droit d'en supprimer les auteurs. Cela dit, les bahá’ís d’Iran ne sont pas
concernés par cet aspect des choses. Ils n’ont jamais cherché à créer de telles perturbations, n’ont
jamais tenté de tromper ou de troubler les gens. Puisque vous avez soulevé cette question de la
liberté dans le cadre des articles de la Constitution concernant les droits des citoyens iraniens et que
vous connaissez parfaitement cette attitude constante des bahá’ís, nous supposons que c’est pour
leur accorder au moins quelques-uns de ces droits qui leur sont refusés depuis trente ans maintenant
que vous demandez que les activités des Yaran et des Khadimin soient limitées.

Vous connaissez très bien les détails de ce dossier :

·À la suite de la Révolution islamique de 1979, les bahá’ís d’Iran, depuis longtemps victimes
d’éruptions périodiques de violence, dont les dernières furent perpétrées par la tristement
célèbre SAVAK, subirent une nouvelle vague de persécution.

·En août 1980, les neuf membres de l’Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís d’Iran (un
conseil national dont l’élection et le fonctionnement sont prescrits dans les enseignements
bahá’ís et qui fait partie de la structure administrative bahá’ie dans tous les pays) furent
enlevés et disparurent sans laisser de trace. Ils furent sans doute exécutés.

·Les suivants à être élus membres de ce conseil ainsi que des dizaines de gens influents de la
communauté bahá’ie, y compris plusieurs membres d’assemblées spirituelles locales (ces
conseils opérant au niveau local), furent exécutés par le gouvernement dans les années qui
suivirent.

·En 1983, le Procureur général d’Iran ordonna le démantèlement de la structure
administrative bahá’ie. En réponse, l’Assemblée spirituelle nationale d’Iran décida de se
dissoudre et de dissoudre toute la structure administrative du pays comme démonstration de
bonne volonté envers le gouvernement.

·À la suite de quoi des arrangements appropriés furent faits pour s’occuper des besoins
spirituels et sociaux des quelques 300 000 bahá’ís d‘Iran et ce en formant les Yaran au
niveau national et les Khademin au niveau local.

·Pendant près de vingt ans, les agences gouvernementales eurent des contacts réguliers avec
les Yaran et les Khademin (contacts parfois amicaux, parfois prenant la forme
d’interrogatoires excessivement longs et agressifs), se concertèrent avec leurs membres et
furent toujours informées de leurs activités. Il sembla même qu’un certain degré de dialogue
entre bahá’ís et agences gouvernementales pouvaient exister.

·C’est pourtant pendant cette période qu’on découvrit l’existence d’un mémorandum daté de
1991 et signé de l’Hujjatu’l- Islam Seyyed Mohammad Golpaygani, alors Secrétaire du
Conseil culturel suprême révolutionnaire d’Iran. Il demandait que les progrès et le
développement des bahá’ís d’Iran soient contrecarrés par un certain nombre de mesures
précises, qu’il énumérait, et par un plan destiné « à combattre et à détruire leurs racines
culturelles en dehors du pays ».

·Le harcèlement et les mauvais traitements continuèrent sans interruption pendant cette
période mais ils furent portés à de nouveaux niveaux d’intensité ces dernières années quand
des éléments qui, historiquement, se vouaient à la destruction de la communauté bahá’ie, virent leur influence s’accroître dans les affaires du pays.

·La campagne officielle de dénigrement du nom de la Foi bahá’ie par l’intermédiaire des
mass-médias : articles de journaux, sites du web, programmes de radio et de télévision,
films... s’accentua vers 2005 et n’a jamais cessé depuis. Il ne fait aucun doute que des
mesures systématiques sont prises pour mettre en application les propositions du
mémorandum de 1991.

·En mars 2006, une lettre confidentielle du Quartier-général militaire iranien datée du 29
octobre demandait à diverses agences de renseignements, à d’autres organisations policières
ainsi qu’aux Gardes révolutionnaires, d’identifier et de surveiller les bahá’ís dans tout le
pays. Remarquée par le Rapporteur spécial des Nations-Unies pour la liberté de religion et
de croyance, cette lettre souleva une grande inquiétude dans le monde pour la sécurité des
bahá’ís.

·Par le biais d’un formulaire qui les aurait contraints à renier leur conviction religieuse, les
jeunes bahá’ís sont depuis plus de vingt ans privés d’université. Au début de l’année scolaire
2006-2007, la pression de l’opinion publique mondiale ayant conduit à une modification du
processus d’inscription, quelques centaines de bahá’ís purent s’inscrire, mais leur espoir de
poursuivre de hautes études fut bientôt brisé. Cette même année le ministère de la science,
de la recherche et des techniques publia une lettre envoyée à quatre-vingt-une universités
leur demandant d’expulser tous les étudiants connus pour être bahá’ís.

·Cette lettre fut suivie en avril 2007 par une autre publiée par les services des
renseignements généraux et les forces de sécurité limitant l’implication des bahá’ís, déjà
interdits d’emploi dans les secteurs publics, dans une vingtaine de branches d’activités. Ce
document renforce les efforts pour étrangler économiquement la communauté bahá’ie.

·Ces dernières années, le nombre de bahá’ís arrêtés sans raison a beaucoup augmenté. Le
nombre de confiscations de propriétés appartenant à des bahá’ís, les attaques de maisons où
vivent des bahá’ís, les incendies criminels des propriétés bahá’íes, la profanation et la
démolition des cimetières bahá’ís, la fermeture de boutiques appartenant à des bahá’ís, le
refus des banques de prêter de l’argent à des bahá’ís et le refus de droits commerciaux, le
harcèlement des locataires bahá’ís par leurs propriétaires, les menaces contre les gens qui
fréquentent des bahá’ís, la diffamation des enfants bahá’ís par leurs professeurs pendant
leurs classes, tous ces actes sont en forte augmentation et sont, sans l’ombre d’un doute,
orchestrés systématiquement ville par ville.

·L’an dernier, les sept membres des Yaran furent emprisonnés, l’une en mars et les six autres
en mai. Ils furent tenus au secret, isolés, et sans contact avec leur famille pendant quelque
temps. Puis des membres de leurs familles purent venir les voir brièvement et sous bonne
garde. Mais les prisonniers n’ont toujours pas eu accès à leurs conseillers juridiques. La
sévérité de leurs conditions d’emprisonnement a varié au long des mois et à un moment les
cinq hommes étaient enfermés dans une même cellule de 10 m2, sans lit.

·Finalement, après neuf mois d’emprisonnement sans que soit trouvé la moindre preuve de
malversation de leur part, les membres des Yaran furent accusés d’espionnage au profit
d’Israël, de blasphème et de propagande contre la République islamique. On annonça aussi
qu’ils passeraient bientôt en procès.


·Cette annonce fut presque immédiatement suivie d’informations qui indiquaient que vous
aviez écrit au ministère de l’information en indiquant que l’existence des Yaran et des
Khademin était illégale en Iran tout en soulevant la question des droits constitutionnels des
Iraniens à la liberté de croyance. Vous fîtes ensuite une annonce officielle dans ce sens.
------

Monsieur le Procureur, les événements de ces dernières années et la nature des accusations
portées conduisent tout observateur impartial à se poser la question de l’intention cachée derrière
cette perpétration systématique d’injustices envers les bahá’ís d’Iran. A supposer que certains
malentendus aient pu exister quant aux motivations de la communauté bahá’ie pendant les débuts
turbulents de la révolution, comment de tels soupçons peuvent-elle encore persister aujourd’hui ?
Est-il possible qu’un seul membre du gouvernement respecté d’Iran croie sincèrement ces fausses
accusations constamment répétées contre les bahá’ís de ce pays ? Les faits qui suivent ne sont-ils
pas connus des diverses branches du gouvernement ?

·Quelque soit le pays où ils résident, les bahá’ís s’efforcent de promouvoir le bien-être de la
société. On leur demande de travailler avec leurs compatriotes à développer l’amitié et
l’unité et à établir la paix et la justice. Par les moyens légaux dont ils disposent, ils cherchent
à faire respecter leurs droits et ceux des autres et se conduisent en tout temps avec honnêteté
et intégrité. Ils évitent les conflits et les dissensions. Ils s’abstiennent de lutter pour
conquérir le pouvoir politique.

·Un des principes fondamentaux de la religion bahá’ie est que ses adeptes s’abstiennent
strictement de toute participation dans des activités politiques partisanes que ce soit au
niveau local, national ou international.

·Agir délibérément en violation de l’allégeance à son pays est explicitement interdit dans la
foi bahá’ie. Les bahá’ís ont partout démontré qu’ils adhéraient à ce principe.

·La structure administrative bahá’ie établie dans plus de cent quatre-vingt pays est un moyen
de canaliser les énergies des bahá’ís au service du bien commun et d’organiser les affaires
religieuses et sociales de la communauté bahá’ie elle-même. Ce concept n’implique pour les
bahá’ís aucun projet politique ni aucune sorte d’interférence dans les affaires du
gouvernement.

·Le centre international de la religion bahá’ie est situé dans les frontières de ce qui est
aujourd’hui Israël et ce à la suite d’exils successifs imposés à Bahá’u’lláh au milieu du dix-
neuvième siècle par les gouvernements perses et ottomans. Exilé de sa Perse natale,
Bahá’u’lláh fut envoyé à Bagdad, Istanbul et Edirne puis finalement dans la ville-prison
d’Acre en 1868, c’est-à-dire quatre-vingt ans avant la création de l’État d’Israël. C’est là
qu’il mourut en 1892. C’est un fait naturel et tout-à-fait établi que les bahá’ís contactent
régulièrement le centre mondial de leur religion pour ce qui concerne leurs affaires
individuelles et collectives.

·Les bahá’ís ont le plus grand respect pour toutes les religions. Nos Écrits parlent de l’islam
comme de la « religion bénie et lumineuse de Dieu » et le Prophète Muhammad est « la
lampe resplendissante de l’état de Prophète » , « le Seigneur de la création » et « le Soleil du
monde » qui « par la volonté de Dieu brilla à l’horizon de Hijaz ». Le rang de l’Imam ‘Ali
est décrit par des termes comme « la lune du ciel de la connaissance et de la
compréhension » et « le souverain de la cour de la connaissance et de la sagesse. ». Dans
une tablette de souvenance révélée par Bahá’u’lláh lui-même pour l’Imam Huseyn, il parle
de lui comme « la fierté des martyrs » et « le soleil du renoncement brillant au-dessus de
l’horizon de la création. »

·Les bahá’ís sont exhortés à faire preuve d’un grand sens de rectitude morale dans leurs
activités, de chasteté dans leur vie individuelle et d’une complète libération de préjugés dans
leurs rapports avec les gens de toutes races, classes ou croyances.

*

Monsieur le Procureur, à la lumière de ces faits bien établis, il est difficile de comprendre
comment on peut appliquer aux activités bahá’íes en Iran des mots comme « manipulateurs »,

« fourbes », « dangereux » et « menaçants ». Considérez-vous comme dangereux les efforts d’un
groupe de jeunes gens que leur sens du devoir envers leurs concitoyens pousse à travailler avec des
jeunes de familles modestes pour améliorer leurs connaissance en mathématiques, leur pratique du
langage et pour développer leurs capacités à jouer un rôle constructif dans le progrès de leur
nation ? En discutant avec leurs voisins d’idéaux nobles et élevés, en renforçant leurs conviction
que l’amélioration du monde se fera à travers des actes nobles et purs et par une conduite correcte et
louable, les bahá’ís menacent-ils la société ? Comment peut-on traiter de manipulateur un couple
qui, dans le privé de leur demeure, éclairent quelques amis troublés par le portrait des bahá’ís qu’ils
découvrent dans les mass-médias, partagent avec eux la vraie nature de leurs croyances qui tournent
autour de vérités comme l’unité de Dieu et l’unité de l’humanité ? Où est la duplicité chez un enfant
qui, à l’école, après avoir écouté des insultes proférées contre le fondateur de sa religion, lève
poliment la main et demande la permission d’expliquer aux autres élèves quelques-uns des
enseignements qu’il suit ? Où est la tromperie lorsqu’un jeune homme, désireux d’acquérir des
connaissances, recherche auprès des autorités le droit d’entrer à l’université sans avoir à mentir à
propos de sa religion ? Quel mal y a-t-il à se réunir à quelques familles régulièrement pour prier
ensemble et pour discuter de sujets d’importance pour tous ? Puisque l’âme humaine n’a pas de
sexe, est-ce si grave d’affirmer qu’hommes et femmes sont égaux aux yeux de Dieu et qu’ils
devraient travailler côte à côte dans tous les domaines de l’activité humaine ? Et est-ce si
déraisonnable pour un petit groupe de gens de faciliter, en l’absence des structures administratives
prescrites par leurs enseignements, le mariage des jeunes couples, l’éducation des enfants et
l’enterrement des morts en conformités avec les principes de leur religion ?

Ce ne sont que quelques exemples des diverses activités pour lesquelles les bahá’ís d’Iran
sont si cruellement persécutés. Depuis trente ans on leur a nié le droit de pratiquer ce genre
d’activité.

Monsieur le Procureur, il est vrai que depuis vingt ans des membres officiels du
gouvernement ont dit aux Yaran et aux Khademin qu’ils protègent la communauté bahá’ie contre
ceux qui considèrent ses membres comme des éléments négatifs de la société. Il est vrai que dans
chaque peuple on peut trouver une petite fraction de gens qui, succombant aux forces de la haine
peuvent être poussés à accomplir des actes cruels, mais dans l’ensemble notre vision du peuple
iranien ne correspond pas à l’image donnée par ces officiels. Mesquinerie et étroitesse d’esprit ne
correspondent pas aux qualités que nous attribuons aux Iraniens. Nous voyons plutôt en eux leur
fervent engagement pour la justice, comme ces citoyens d’une ville qui écrivirent une pétition au
gouverneur lorsque plusieurs boutiques appartenant à des bahá’ís furent fermées sans raison. Nous
voyons la fidélité dans ses jeunes musiciens qui refusèrent de jouer lorsque leurs collègues bahá’ís
furent interdits de participation dans un récital. Nous voyons le courage et la ténacité de ces
étudiants qui étaient prêts à signer une pétition et à boycotter un examen auquel leurs camarades
bahá’ís avaient eu l’interdiction de participer. Nous voyons l’esprit de générosité et de compassion
des voisins d’une famille dont la maison fut attaquée au bulldozer, qui exprimèrent leur sympathie
et offrirent jour et nuit leur soutien et demandèrent justice et réparation. Et nous entendons la voix
de tant d’Iraniens qui s’élève en défense de leurs compatriotes bahá’ís et qui fait écho au glorieux
passé de leur pays. Nous ne pouvons manquer de remarquer avec gratitude que la grande majorité
de ceux qui soutiennent ouvertement une communauté bahá’ie aux abois souffrent eux-mêmes
d’oppression similaire, qu’ils soient étudiants ou universitaires, journalistes ou militants, artistes ou
poètes, intellectuels ou partisans du droit des femmes ou même simples citoyens.

Monsieur le Procureur, la décision que doit prendre la magistrature iranienne dans les jours
qui viennent aura des implications qui s’étendront bien au-delà de la communauté bahá’ie de ce
pays. C’est la liberté de conscience pour les membres de votre nation qui est en jeu. Nous espérons
que pour la sainteté de l’islam et pour l’honneur de l’Iran les magistrats sauront être justes dans leur
jugement.

Respectueusement.

Communauté internationale bahá’ie

cc : Mission permanente de la République islamique auprès des Nations Unies



Transmis le Mar 12, 2009 - 12:35 AM Envoyez cette article à un ami Format imprimable