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Bulletin de juin 2020 de l'association Tibhirine.
La Lettre du CERDI, de juin 2020.
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Bulletin de mai 2020 de l'association Tibhirine.
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Sur l'Islam, débat entre Remi Brague et Ghaleb Bencheikh. Replay du débat aux Bernardins. Cliquer.
L'Islam et la liberté de conscience - Fondation de l'islam de France.
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Le Cri de la Paix, Religions et Cultures en dialogue, Rome 23 au 25 octobre 2022.
Avec Sant'Egidio. Autour de la guerre en Ukraine.
Video de l'Assemblée inaugurale, le 23 octobre 2022"
Frère Alois de Taizé : La prière comme source de paix. Cliquer.
- Vidéo de l'hommage-prière interconvictionnelle pour les victimes de la pandémie par l'association Agir pour la Fraternité.Paris 15e (cliquer)
- Mardi 5 février 2021 : vidéo-conférence :Fondacio, La dimension spirituelle des enjeux actuels, regards croisés ; juif, catholique, musulmane"> Revoir la rencontre du 5 février.
Vidéo à revoir : Cultiver la paix avec Louis Massignon.
Publié le Juil 24, 2002 - 11:45 PM International L’expérience de la WCRP en Sierra leone Pendant sept années d’une guerre civile brutale, qui a commencé en 1991, des rebelles déclarant vouloir renverser le gouvernement corrompu du parti unique et instituer un régime électoral pluraliste ont mené en Sierra Leone des campagnes de terreur axées sur les populations civiles. Couper les mains des villageois faisait partie de leurs méthodes, de même que droguer les enfants-soldats qu’ils recrutaient dans les villages. Une force ouest-africaine de maintien de la paix - ECOMOG - a réussi à les tenir en respect, mais des combats intenses et incessants ont jeté sur les routes des centaines de milliers de réfugiés. Ce qui restait de plus solide dans la société civile, c’était les religions. Lors d’une brève période de stabilité, après l’installation du gouvernement démocratiquement élu du président Kabbah, les chefs religieux ont créé un Conseil Interreligieux avec l’aide de la Conférence Mondiale des Religions pour la Paix. Ils voulaient pouvoir parler d’une seule voix en faveur des droits de l’homme et pour mettre en avant les besoins de la population, sans risquer d’être récupérés par les rebelles ou par le gouvernement. Peu de temps après la création du Conseil interreligieux, un putsch militaire a chassé le président de Freetown. Le Conseil a condamné cette attaque, non sans grands risques personnels pour ses membres. Dans les semaines tendues qui ont suivi, conscient des frustrations et du désespoir que provoquait une situation sans issue, il s’est mis à rechercher les moyens de terminer la guerre. Pour commencer, le Conseil s’est efforcé de sensibiliser les divers secteurs de la population. Lors de réunions tenues avec les chefs traditionnels, les parlementaires, les journalistes, et naturellement aussi les cadres religieux, imams, pasteurs et prêtres, on essayait de leur dire : “Ce conflit ne peut être résolu militairement. Il faut s’asseoir et dialoguer”. Le Conseil interreligieux a ensuite pris contact avec le président Kabbah, rétabli entre temps dans ses fonctions, afin de lancer le dialogue entre le gouvernement.et les rebelles. Il a rencontré en prison leur chef, le caporal Foday Sankoh. Il a réussi à obtenir sa confiance, comme celle du Président. Il a obtenu des deux parties des gestes de conciliation. M. Kabbah l’a reconnu lui-même : “Le Conseil Interreligieux a fait un travail extraordinaire, parlant, raisonnant avec toutes les factions. Ses membres sont allés dans la brousse, s’asseoir par terre avec les rebelles, nouer des liens avec eux. Leur contribution au processus de paix en Sierra Leone est, à mon avis, inestimable.” Pour la première fois, un groupe religieux était appelé à garantir que les pourparles seraient conduits de façon correcte et impartiale. Le 7 juillet 1999, un accord de paix était finalement signé à Lomé. Mais pour que l’accord de paix réussisse, il fallait que la population l’accepte et le comprenne, en dépit des atrocités commises. Le Conseil interreligieux s’est consacré à cette nouvelle tâche. Un des messages les plus difficiles à faire passer était la nécessité de la réconciliation entre toutes les parties au conflit. La réconciliation devait venir des victimes, pas des tortionnaires prompts à demander qu’on oublie ce qu’ils avaient fait. C’était à ceux qui avaient souffert de venir dire “Je te pardonne”. Alors seulement, on pourrait aller plus loin. Il fallait notamment impliquer les femmes dans ce processus. Dans des ateliers sur la gestion et la résolution des conflits, elles ont pratiqué des jeux de rôle mettant en scène, pour arriver à la réconciliation, d’un côté les rebelles et les fauteurs du conflit, de l’autre, les victimes de la guerre et des atrocités. L’autorité morale des chefs religieux, encore accrue par l’exemple de leur travail en commun, et la présence dans tout le payx des églises et des mosquées pouvant servir de relais ont ainsi permis de jeter les bases de la reconstruction du pays. Les Nations Unies elles-mêmes ont rendu hommage à cette contribution remarquable d’une coopération interreligieuse bien conduite à la cessation de l’état de guerre et au rétablissement de la paix. |
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